Marie Papillon

mal dormi

j'ai mal dormi cette nuit. j'ai rêvé que tu venais me rendre visite avec ta nouvelle amie, chez mes parents. dans mon rêve ce n'est pas vraiment chez mes parents, c'est un manoir avec grand terrain vert et forêt beaucoup plus vaste et grand. ton amie a une personnalité de sucre d'orge, elle est douce et adorable. elle porte avec elle un bébé qu'elle a adopté, qu'au cours du rêve je laisse tomber mais elle finit par rire de manière gênée il n'a rien. tout au long du rêve je m'efforce, à être accueillante. toi tu es fermé, fermé, tu me calcules à peine. je finis par te montrer des sentiments négatifs, un peu en douce, un doigt d'honneur au moment où vous remontez dans la voiture et que dans un mouvement désespéré je réouvre la portière de ton côté. une nuit passe, je ne sais pas pourquoi vous dormez là encore. le lendemain vous avez disparu. je retrouve mon téléphone sur lequel tu as laissé plusieurs messages avant de partir. dans l'un d'eux : "merci de nous avoir fait vivre ton enfer personnel". puis un message en lettres majuscules qui te ressemble davantage, factuel, comme une note griffonnée pour aller voir un garagiste, je ne sais plus trop... GO GO JOINT DE CULASSE quelque chose du genre. je pars marcher sous la bruine, encore une fois évidemment je tombe sur votre voiture, au détours d'un lacet. j'échange trois mots sans importance avec sucre d'orge. de manière bornée tu ne me regardes pas. je sens ta colère. ou alors c'est la mienne qui bout à l'intérieur. vous repartez. je marche seule le long d'une route de campagne. au bout d'un moment je croise des comédiens qui jouent à des gendarmes de bande dessinée et pissent sur le bas côté et rigolent grassement, ils font et s'amusent de leur propre caricature. je finis par me retrouver au bord d'une piscine artificielle, sous la bruine grise, l'eau de la piscine éclairée par en-dessous, beaucoup trop bleu clair piscine. le rêve s'arrête.